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Marché de l'emploi

Vrai-faux : Les robots vont-ils détruire nos emplois ?

Par Guirec Gombert • Publié le

Si l’automatisation des tâches a permis l’exécution des sales besognes par les robots, leur propagation dans le monde du travail inquiète. Une étude prévoit ainsi la suppression de 3 millions d’emplois en France d’ici 2025. Risque-t-on d’entrer dans une phase de « chômage technologique » telle qu’annoncée par l’économiste Keynes en 1930 ? Ou des gisements d’emploi sont-ils encore à découvrir ?

Vrai-faux : Les robots vont-ils détruire nos emplois ?

Médecins, journalistes, juristes, chauffeurs de taxis, ouvriers, caissières… La liste des métiers qui pourraient disparaître à cause des robots est sans fin. Un mal pour un bien : les voitures autonomes éviteront les accidents de la route, les robots de la santé seront plus précis que la main de l’homme et ceux de la presse moins approximatifs dans la reprise d’informations, etc. Pendant négatif de la « robolution » annoncée : 42% des métiers seront automatisables d’ici 20 ans et 3 millions d’emplois risquent de disparaître en France à cet horizon, selon l’étude « Les classes moyennes face à la transformation digitale » du cabinet Roland Berger Strategy Consultant.

Un phénomène nouveau ? Déjà en 1930, l’économiste John Maynard Keynes inventait le concept du « chômage technologique ». « Il désigne, selon lui, le chômage causé par la découverte de procédés nouveaux qui économisent la main-d’œuvre alors que la découverte de nouveaux débouchés pour celle-ci s’avère un peu plus lente. Mais il n’y a là qu’un état temporaire de réadaptation ». Mais, outre que les économistes peuvent se tromper, Keynes n’a pas connu l’émergence des machines capables d’apprendre seules ou encore la révolution Internet et son corollaire très actuel : « l’ubérisation de la société ».

Aujourd’hui, c’est tout le débat : pourquoi les gains de productivité gagnés grâce aux machines ne permettent plus de créer de l’emploi ? Les révolutions industrielle et agricole ont laissé de nombreux ouvriers et agriculteurs sur le carreau mais dans le même temps l’économie, en créant de nouveaux besoins, avait permis l’insertion sur le marché du travail de ces populations. Les innovations sont nombreuses mais ne suffisent pourtant plus à endiguer le chômage. Tout est-il pourtant si sombre ? La Fédération internationale de robotique (IFR) répond, sans surprise, non. Pour elle, entre la fabrication et l’entretien des robots, ce sont entre 1,9 et 3,5 millions d’emplois qui seront créés à l’horizon 2020. Autre raison d'espérer : les robots ne sont pas encore assez intelligents pour remplacer l'homme dans le domaine de la création, « un frein très important au remplacement de l’homme par les machines » selon l'étude « Creativity Vs Robots ».

De nouveaux emplois à inventer

Si la liste des emplois voués à disparaître s’étoffe chaque jour, d’autres devraient également faire leur apparition. Reste à les inventer. En effet, selon Thomas Frey, directeur du Da Vinci Institute, un centre de prospective, 60% des métiers de 2030 n’existent pas encore. Il en a recensé 162 possibles, allant de l’architecte des systèmes en passant par le gardien de la vie privée aux spécialistes des drones jusqu’au gastronome moléculaire.

Dès aujourd’hui, ce sont aussi les besoins de demain qu’il faut prendre en compte dans la formation des diplômés. Un rapport remis par l’Institut France Stratégies estime que d’ici à 2022 entre 735 000 et 832 000 emplois liés au secteur tertiaire seront à pourvoir chaque année : aide à la personne, employé de l’hôtellerie-restauration, aide-soignant, agent de gardiennage et de sécurité, infirmier, assistante maternelle, etc. Reste à savoir si ces emplois suffiront à compenser les destructions annoncées…

Revenu de base, formation, auto-entreprise : quelle société demain ?

Les changements actuels concernant le monde du travail ne font que marquer une évolution à l’œuvre depuis une trentaine d’années : la polarité du travail. Les emplois répétitifs, sans « valeur ajoutée », périclitent contrairement à ceux nécessitant le plus de compétences. Selon une étude du ministère du travail, la part des métiers dont le salaire était inférieur à 5,50 euros (constants) dans les années 80 a reculé de 24,2% à 20,6% de l’emploi total en 2012, contre une hausse de 25,2% à 36% pour les métiers dont la rémunération est supérieure à 8,65 euros. Seul secteur qui échappe à cette évolution : le secteur tertiaire où «la part dans l’emploi des aides à domicile, aides ménagères et assistantes maternelles est passé de 1,5% en 1982-84 à 3,9% en 2010-12, soit une augmentation de 160%», selon le ministère du Travail. Des emplois peu rémunérés et qui laissent un vide pour les classes moyennes aux compétences de moins en moins recherchées. Face à cette évolution, quel avenir pour les salariés ?

Les métiers qui ont le plus progressé en 30 ans

Plusieurs schémas se profilent : le premier revient à une refonte profonde du système de formation et d’éducation pour adapter rapidement la main d’œuvre aux évolutions technologiques. La seconde, moins évidente, se base sur le fait que la « robolution » permette d’assouvir l’ensemble de nos besoins matériels. Le travail au sens actuel n’existera plus. Les Hommes s’occuperont toujours mais plus nécessairement pour vivre. Chacun deviendrait son propre patron réalisant des missions ponctuelles. Bien évidemment, la réduction du temps de travail sera un débat enterré depuis longtemps. La notion même de salaire pourrait évoluer. Une idée fait ainsi de plus en plus son chemin : le revenu de base. Dans une société d’abondance, il remplacerait les aides sociales actuelles mais serait universel, déconnecté de l’emploi et couvrirait l’existence entière de chacun. Il « ouvre à chacun un espace de liberté. Il permet à chaque citoyen de mener une vie modeste, mais digne, et chacun peut dès lors s’adonner à un travail porteur de sens pour lui et pour ceux qui l’entourent, sans devoir d’abord se demander quel niveau de rémunération apportera ce travail », peut-on lire dans le journal The European.

Utopiste ? La ville d’Utrecht aux Pays-Bas a annoncé le tester dès janvier prochain et la Finlande y réfléchit de même que la région Aquitaine. Reste à estimer le niveau juste pour échapper à la pauvreté. Une idée qui peine cependant à faire son chemin en France. Les principaux partis politiques la rejettent car elle encouragerait à rester au chômage. Ou quand le serpent se mord la queue…

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