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11% de syndiqués : la France est à la traîne

Par Rozenn Perrichot | Publié le 06/06/2016 - Mis à jour le 07/06/2016

La Dares vient de publier les derniers chiffres en matière de syndicalisation en France. Le taux national est de 11,2%, mais il atteint les 20% dans le public tandis qu’il n’est que de 9% dans le privé.

Le laboratoire de réflexion sur l’emploi "re.sources" du groupe Randstad a publié une infographie illustrant l'engagement syndical en France. Avec un taux de syndicalisation de 11,2%, la France arrive en queue de peloton des pays européens, juste devant l’Estonie et la Lituanie. Dans les années 50, environ 30% de la population salariée était syndiquée, un taux qui s’est stabilisé autour de 20% durant la période faste des trente glorieuses pour baisser progressivement jusqu’à ce jour. Au total, selon les déclarations des huit principales organisations syndicales, le nombre des adhérents (salariés et retraités) en 2013 s'élevait à 2.995.000 (dont 395 000 retraités), c'est qui reste peu par rapport aux 23 millions de salariés en France.

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Une syndicalisation qui varie selon la stabilité de l'emploi

Si le taux de syndicalisation – certes faible- n’a plus diminué depuis le milieu des années 90 en France, il observe de fortes disparités. Les salariés du public sont deux fois plus syndiqués que leurs collègues du privé (19,8% contre 8,7%). Le taux monte même jusqu’à 24% en Outre-Mer. Dans le privé, le pourcentage d’encartés varie selon la taille de l’entreprise. Dans les structures de plus de 200 salariés, il est de 14,4%, et ne dépasse pas les 5% dans les établissements de moins de 50 salariés.

Côté secteurs d’activité, les transports (18%), la finance (12,9%) et l’industrie (12,2%) sont les plus syndiqués. Loin derrière, avec moins de 5%, on retrouve les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la construction et de l’agriculture. Ces branches professionnelles emploient beaucoup de contrats courts (CDD, intérimaires) et saisonniers, ou sont souvent des TPE/PME, ce qui ne favorise pas l’engagement syndical. Dernier critère de disparité : l’âge et le sexe. Dans le privé comme dans le public, les hommes sont plus syndiqués que les femmes (23,5% contre 17,5% dans la fonction publique, 9,8% contre 7,4% dans le privé). Mais l’écart est surtout édifiant entre les générations avec 14% de syndiqués chez les quinquas contre 3% chez les moins de 30 ans.

La France à la traîne

La moyenne de syndicalisation est à 23% dans l’Union Européenne, secteur privé et public confondu. En tête, les pays nordiques se détachent avec des taux extrêmement élevés : 74% pour la Finlande, 70% pour la Suède et 67% pour le Danemark. Des écarts dus, entre autres, aux différentes formes de syndicalisme. Ainsi, en France, il n’y a aucune incitation à se syndiquer tandis que dans les pays scandinaves, les salariés qui ne sont pas encartés ne peuvent bénéficier des accords entreprises, ni même toucher le chômage comme c’est le cas en Belgique.

Néanmoins, la tendance générale est à la baisse de la syndicalisation en Europe. La Dares met en lumière plusieurs obstacles à l'engagement syndical, parmi lesquels le déclin de l'activité industrielle, la part grandissante des nouvelles formes de travail indépendant et des emplois atypiques, la hausse de parcours professionnels discontinus, une évolution du management et l'émergence de nouvelles formes d'engagement politico-social.

A quoi sert un syndicat ?

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Pour aller plus loin, découvrez la vidéo d'ARTE "CGT : taux d’adhérents et représentativité - Désintox"

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