Marché de l'emploi

Commerce : 8 infos à connaître pour postuler dans ce secteur

Par Rozenn Perrichot | Publié le 12/05/2017

Malgré un taux de chômage encore fort en France, et malgré des conditions de rémunération et de formations attractives, les commerces des centres commerciaux peinent à recruter. Décryptage en 8 informations clefs d’un secteur mal connu et qui pourtant offre de nombreux avantages.

Dans sa dernière enquête sur l’emploi dans les centres commerciaux, le Conseil National des Centres Commerciaux (CCNC) rappelle combien ce secteur d’activité est créateur d’emplois non délocalisables, contribuant ainsi au dynamisme économique des villes. Pour autant, la filière peine à recruter ses nouveaux collaborateurs. Parmi les raisons de cette pénurie de candidats, l’image négative que peuvent se faire les jeunes diplômés et les actifs en recherche de ce secteur à part.

525 000 emplois

Les centres commerciaux créent de l’emploi et sont en perpétuelle croissance. Avec pas moins de 450 000 emplois directs recensés dans les 806 centre en France, le secteur compte autant de salariés que l’industrie automobile. C’est postes sont ouverts à tous niveaux de qualification, allant de l’hôte de caisse au manager. En moyenne, un centre commercial emploie 560 personnes.

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Aux côtés des emplois directs, la filière génère également 75 000 emplois indirects dans des secteurs comme la construction, la sécurité, la maintenance des sites, etc. Ainsi, pour 10 personnes embauchées à l’ouverture d’un nouveau centre commercial, 1 ou 2 emplois indirects sont simultanément créés.

Autre particularité de ces employeurs : ils font régulièrement appel aux emplois saisonniers, indispensables au bon fonctionnement de la filière. Par ailleurs, « pour le personnel permanent, les périodes de surcroît d’activité (soldes, ouverture le dimanche, etc.) font systématiquement l’objet d’une compensation financière » explique l’étude.

1 millions de chiffre d’affaires = 3,8 créations d’emploi

Ce secteur est « surperformant » note l’enquête du CCNC, enregistrant +16 % d’emplois entre 2008 et 2016. Le CCNC révèle également que pour 1 million d’euros de chiffres d’affaires, 3,8 emplois salariés sont créés, contre seulement 1 dans le e-commerce par exemple.

95% de CDI

Les centres commerciaux offrent des opportunités professionnelles pérennes, assurant la sécurité de l’emploi. 95 % des contrats sont des CDI, alors que la moyenne nationale est de 86 %, et près de 7 salariés sur 10 sont recrutés à temps complet Au-delà du contrat traditionnel, la filière fait la part belle aux jeunes, en s’engageant dans l’apprentissage des étudiants. « Un centre commercial offre une voie d’insertion à travers des stages, alternance ou jobs étudiants ».

Une rémunération attractive

Selon l’étude, les conditions de rémunération des salariés de centres commerciaux son « plus favorables » que celles au sein de commerces indépendants. Une rémunération plus élevée et qui est en augmentation régulière.

Près d’3 postes sur 10 destinés aux + de 35 ans

Les opportunités professionnelles des centres commerciaux sont ouvertes à tous les profils de candidats et s’adressent à des personnes aux parcours très divers. Secteur encore très féminin (65 % de femmes contre 35 % d’hommes) et très jeune (72 % des postes sont occupés par les moins de 35 ans), la tendance actuelle est à l’augmentation de l’âge moyen, avec un fort accroissement des séniors sur les fonctions managériales. Ces postes à responsabilité représentent 1/3 des emplois et 2/3 concernent les métiers de la vente.

Le sens du contact humain : première qualité recherchée chez les candidats

Parmi cette variété de profils, les recruteurs des enseignes de centres commerciaux recherchent avant tout le sens du contact humain. Une qualité essentielle qui vient compléter des compétences techniques particulières. D’autres savoir-être comme la passion pour les produits commercialisés (mode, sport, high tech, etc), les capacités relationnelles ou encore l’envie de travailler dans le commerce sont des atouts pour les candidats.

Plus 8 enseignes sur 10 forment leurs nouveaux salariés

Si le secteur peine à recruter, c’est également faute de candidats justifiant d’une première expérience ou d’une formation adéquate. En effet, la filière connait « de vraies difficultés à avoir des formations techniques correspondant au marché des centres commerciaux. Il y a des formations assez génériques, mais trouver des formations très opérationnelles pour les personnes de terrain, c’est toujours très compliqué » analyse Claire Vandromme, Directrice financière d’Apsys. Des propos qui font échos à ceux de Guillaume Poitrinal, Coprésident de Woodeum & Cie qui déclare : « il y a un grand amour de ce pays pour les formations académiques et encore peu de reconnaissance pour les formations pratiques. Par conséquent, je pense très utile de développer des formations spécifiques aux métiers des centres commerciaux ».

Face à cette problématique, 85 % des enseignes proposent des formations continue (contre 45 % des commerces indépendants), notamment pour les postes à responsabilité, mais aussi sur les postes de vendeurs ou hôtes de caisse.

De meilleures conditions de travail

Malgré un nombre important de postes à pourvoir, le secteur des centres commerciaux souffre également d’un turn-over encore très élevé. Des départs de salariés difficiles à remplacer, et qui s’expliquent par un déficit d’image, les métiers de la vente n’étant pas encore aujourd’hui très valorisés. Pourtant, de nombreuses enseignes se sont engagées dans l’amélioration des conditions de travail, soucieuses d’offrir un cadre professionnel synonyme de confort et de plaisir. Les directions et les managers ont compris que le bien-être des équipes était synonyme de performance et de développement. « Lumière naturelle, végétalisation, confort acoustique et olfactif, espaces de repos, sont autant d’éléments qui contribuent au plaisir au travail dans les équipements commerciaux dernière génération » lit-on dans le rapport. D’autres initiatives, comme des bons d’achats ou des réductions, sont mises en place pour compenser des conditions de travail parfois contraignantes (horaires et physiques).

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