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Les salariés-parents attendent plus de leur employeur

Par Flavien Chantrel | Publié le 17/05/2013 - Mis à jour le 05/02/2015

L'Observatoire de la parentalité en entreprise a récemment publié les résultats du volet "salariés-parents" du baromètre 2013 de la conciliation vie professionnelle et vie familiale. Un constat plutôt instructif puisque 76 % de ces salariés estiment que leur entreprise ne les aide pas beaucoup à concilier vie professionnelle et vie privé.

Réussir à harmoniser vie professionnelle et vie privée est un enjeu majeur pour les salariés-parents. Concrètement, selon l'étude réalisée par l'Observatoire de la parentalité en entreprise (OPE) et 'Union Nationale des Associations Familiales (Unaf), 93% d'entre eux jugent important, l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à penser que leur entreprise ne fait pas grand-chose pour les aider. En effet, 76% se sentent délaissés sur ce point et 45% se disent mal écoutés lorsqu'il s'agit de leurs préoccupations vie professionnelle-vie familiale. Une étude qui "révèle une insatisfaction grandissante des salariés-parents", selon Jérôme Ballarin, président de l'OPE. Il faut donc "montrer aux entreprises qu'aider leurs salariés-parents représente une excellente arme anti-crise !", précise-t-il.

Ce qu'ils attendent de leur employeur 
D'après le baromètre 2013, les attentes principales de ces salariés concernent surtout l'organisation du travail et les aides financières comme les primes de naissance, le financement des études ou encore des mutuelles avantageuses pour toute la famille. 31 % d'entre eux souhaitent en effet des règles simples de la vie quotidienne. Aujourd'hui, seuls un tiers des salariés-parents interrogés disent avoir droit aux primes à la naissance d'un enfant. De même, seulement 32% ont droit à des congés familiaux rémunérés et 23 % d'entre eux affirment bénéficier d'aides au financement de la scolarité et des études. Au-delà des besoins liés à la petite enfance, les salariés "continuent de plébisciter les aides financières et demandent des congés familiaux qui n'aient pas d'impact sur leurs carrières", explique François Fondard, président de l'Unaf. 

Inquiétude autour de la réforme des rythmes scolaires 
Avec la modification des rythmes scolaires prévue par la réforme du gouvernement, certains salariés craignent de ne plus pouvoir accorder leur vie professionnelle aux nouveaux horaires de leurs enfants. Selon le baromètre, les salariés-parents se disent moins satisfaits en 2013 concernant l'adaptation de leur rythme de travail avec la scolarité de leurs enfants (15% contre 32% en 2012). Les moins mécontents sont ceux qui bénéficient d'autonomie dans la gestion de leur travail, de flexibilité des horaires, qui pratiquent le télétravail ou exercent à temps partiel. Toutefois, les insatisfaits sont de plus en plus nombreux à pointer du doigt cette incompatibilité d'horaire. Une réforme qui ne les laisse pas les salariés-parents indifférents !

En complément

Sondage effectué en ligne du 21 février au 2 mars 2013, auprès d'un échantillon de 1000 salariés ayant des enfants de moins de 25 ans au foyer, extrait d'un échantillon représentatif des salariés résidant en France métropolitaine.

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