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Marché de l'emploi

Les métiers de la santé et du social ne connaissent pas la crise

Par Flavien Chantrel | Publié le 13/09/2013 - Mis à jour le 12/02/2015

Si le marché de l'emploi en France continue à faire grise mine, un secteur d'activité fait figure d'exception : les métiers de la santé et du social, avec des jeunes assurés de trouver un poste à la sortie de leur formation, quelle qu'elle soit. Face à une population vieillissante de plus en plus touchée, cette tendance ne devrait pas s'inverser de sitôt.

Le plein emploi, un argument qui fait mouche

"Qu'il s'agisse du paramédical ou du social, il y a toujours énormément de candidats pour peu de place à pourvoir dans les formations." Directrice de l'établissement privé parisien de formation Progress Santé, Delphine Suissa croule à chaque rentrée sous les demandes d'inscription. "La raison est simple, explique-t-elle. Ce sont des métiers où le chômage est quasi inexistant." La preuve : certains établissements médicaux français sont régulièrement contraints de faire appel à du personnel étranger pour palier au déficit de candidatures locales. Autre exemple donné par Delphine Suissa : "100 % de nos jeunes en BTS Opticien trouvent un emploi dans les six mois après l'obtention de leur diplôme. En formation kiné ou ergothérapie, les jeunes se voient même souvent proposer une embauche avant même la fin de leurs études." 

Le Bac, unique sésame exigé

Le secteur professionnel de la santé et du social est si vaste qu'il peut convenir à quasiment tous les types de profil. "On a trop souvent dans l'idée qu'il faut avoir un Bac scientifique en poche mais c'est faux", corrige Delphine Suissa. N'importe quel Bac général ou professionnel permet d'accéder à une formation sociale ou paramédicale, pour peu qu'on soit déterminé à assumer une grosse charge de travail. "En "prépa" concours paramédical, infirmier ou social par exemple, il faut compter en moyenne "25h de cours par semaine et au moins autant de travail personnel en complément." C'est l'une des caractéristiques du secteur : l'accès à de nombreuses filières de la santé et du social se fait par le biais de "prépas", une mise à niveau qui place tous les élèves sur un pied d'égalité.

L'alternance, le mode de formation qui monte, qui monte...

"L'alternance, c'est la grande nouveauté de ces dernières années, fait remarquer Delphine Suissa. Il y a 20 ans, ça n'existait tout simplement pas. Et il y a encore 10 ans, c'était assez décrié par les parents", lesquels craignaient la dispersion entre temps des études et temps de travail en entreprise. "Aujourd'hui, ajoute la directrice d'établissement, c'est un rythme bien assimilé : deux jours en école et trois jours en entreprise." Les avantages ? Vous commencez à gagner de l'argent et surtout vous commencez à accumuler de l'expérience terrain. Le tout sans menacer l'obtention du diplôme : "en BTS Optique par exemple, on a eu l'an dernier 95 % de réussite en formation initiale et 93,5 % en formation continue", note Delphine Suissa.

Un secteur professionnel face aux enjeux de demain

Une précarité grandissante d'une partie de la population fragilisée par la crise, un vieillissement de la génération des baby-boomers et à l'autre extrémité un taux de natalité parmi les meilleurs d'Europe : toutes les conditions sont réunies en France pour que les métiers de la santé et du social continuent d'embaucher dans les années à venir. "Il y a notamment un réel besoin actuel en éducateurs jeunes enfants et éducateurs spécialisés", constate Delphine Suissa.

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