Le biogaz : un secteur en développement

Nos poubelles seront-elles le prochain or noir ? Pour l'heure, elles sont principalement enfouies sous terre et, sans grande utilité, polluent nos sols. Mais le processus de méthanisation - récupérer le gaz qui s'échappe lors de la décomposition des déchets (agricoles, industriels, ménagers) - permet déjà, certes en faible quantité, de faire rouler des voitures, d'éclairer et de chauffer des maisons. Un bel avenir semble même se dessiner pour cette énergie renouvelable alors que le ministre chargé de l'Industrie, Eric Besson, a souhaité mettre les gaz pour la développer. Mercredi 19 octobre, il a en effet présenté un nouveau dispositif réglementaire permettant d'injecter le biométhane dans les réseaux de gaz naturel. Les producteurs de ce gaz "propre" bénéficieront ainsi d'un tarif d'achat compris entre 45 et 125 euros le mégawattheure. Une incitation financière qui ferait passer le nombre d'installations d'environ 200 aujourd'hui à 1 500 en 2020. A terme, cette production représentera l'équivalent de 550 000 tonnes de pétrole. 

Un facteur de croissance économique?
Economiquement, le processus de méthanisation permettrait de créer aussi de l'emploi. Entre les sites producteurs d'électricité et ceux de chaleur, le Club Biogaz, qui regroupe les professionnels de la méthanisation et du biogaz, estime que d'ici à 2020, "5 000 emplois permanents, dont 2/3 non-délocalisables" peuvent être créés par la filière biogaz. Environ 12 000 emplois seraient également créés lors du développement des sites de méthanisation.

En plus de ces emplois liés directement à la création du gaz, d'autres devraient se développer autour. La société Akaeno a par exemple annoncé la commercialisation en 2012 d'engrais minéraux obtenus grâce aux résidus de méthanisation. Une bonne idée qui permettra de protéger encore un peu plus nos terres.