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La formation est-elle toujours requise pour trouver un travail en Ile-de-France ?

Par Juliette Pignol | Publié le 21/12/2016

En Ile-de-France, l’intensité du lien entre la formation initiale reçue et le métier exercé par la suite diffère des autres régions. Si la moitié des emplois franciliens ne requiert pas de formation spécifique, on constate néanmoins qu'il y a une évolution des modes de recrutement dans différents secteurs . L’Ile-de-France, la région qui bouscule le monde du travail ? Peut-être pas, mais qui offre des opportunités certaines selon une récente étude INSEE.

Aujourd’hui, les jeunes actifs peu ou pas qualifiés sont nombreux à ne pas trouver de travail, alors que de plus en plus d’entreprises expriment des besoins en recrutement pour des postes nécessitant peu de qualifications. Pour faire en sorte que les deux finissent par se rencontrer, il est important que ces sociétés définissent clairement leurs besoins et leurs attentes quant aux profils recherchés, afin que le système éducatif et de formation s’y adaptent. A ce sujet, l’étude de l’INSEE intitulée "En Ile-de-France, un lien plus faible entre la formation suivie et l'emploi exercé pour les jeunes dans les métiers peu qualifiés" a défini les spécificités de certaines formations afin de mesurer leur potentiel de recrutement par la suite. Ainsi, en Ile-de-France, cinq groupes de familles professionnelles se distinguent.

Chiffres emploi-formation

Il faut des formations spécifiques pour travailler dans l'artisanat

7% des emplois en Ile-de-France font partie de la catégorie de professions artisanales. Comme ce sont généralement des métiers très ciblés et spécifiques (coiffeurs, bouchers, boulangers), il existe un lien intense entre le métier exercé et la formation reçue. En effet, des jeunes peuvent accéder à ces métiers après y avoir été formés, sans forcément avoir obtenu de diplôme ou de baccalauréat général auparavant. C’est d’ailleurs le cas d’un boucher sur cinq en Ile-de-France. Dans cette filière, six embauches sur dix se concrétisent auprès de jeunes ayant moins de dix ans d’expérience.

En revanche, le niveau de diplôme prime chez les ingénieurs

Très présents dans la région Ile-de-France, les ingénieurs en informatique franciliens représentent plus de la moitié des effectifs nationaux. Si le métier peut être exercé après une formation scientifique, qui ne sera pas obligatoirement une formation d’ingénieur, il est toutefois nécessaire de posséder un niveau de diplôme équivalent. Les recruteurs affirment que les profils jeunes sortant de formation sont tout aussi intéressants, voire plus, que les expérimentés. C'est pourquoi 28% des emplois d’ingénieurs informatique sont occupés par des jeunes.

Les critères de recrutement évoluent

Dans le bâtiment par exemple, les profils recherchés ne sont plus les mêmes qu'avant. Si les plus anciens exerçant dans ce secteur ne sont pas diplômés, un jeune sur deux qui accèdent aujourd’hui à un emploi dans le BTP détient le diplôme spécialisé "Génie civil, construction et bois". Mais le changement total des statuts dans ce secteur prendra un peu de temps. On constate en effet que la moitié des jeunes actifs dans le métier d’ouvrier du gros œuvre du bâtiment en IDF ne sont pas diplômés, soit onze points de plus qu’au niveau national. Cela s'explique par le fait que les compétences techniques de ce type de métiers peuvent s’acquérir directement en situation de travail, et plus particulièrement les qualités de savoir- être (être travailleur, courageux, discipliné...). Laissant donc place à des jeunes peu ou pas qualifiés.

Les spécificités liées aux métiers du tertiaire

Pour tous les métiers liés à l’administration, à la comptabilité, à la finance et au commerce, le lien formation-emploi est faible. Ce qui ne veut pas dire que les salariés ne sont pas diplômés, mais simplement que les formations du supérieur qui conduisent à ces postes ont généralement une cible d’insertion large en termes d’emploi. Les spécialités sont tellement nombreuses qu’il est rare qu’un étudiant se soit formé exactement au métier qu’il va exercer par la suite. En revanche, d’autres métiers tels que les caissiers, les vendeurs ou les employés administratifs d’entreprise privilégient les emplois jeunes et permettent à des profils peu qualifiés de s’insérer sur le marché du travail. C’est également le cas des professions culturelles, sportives ou des assistants maternels, qui ne requièrent pas de compétences particulières outre l’aspect relationnel ou la communication.

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