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Compta/finance/marketing : des métiers qui résistent

Par Flavien Chantrel | Publié le 01/09/2009 - Mis à jour le 08/09/2015

Les métiers de la comptabilité, de la finance, des ressources humaines et du marketing résistent plutôt bien à la crise. Tour d'horizon de ces fonctions qui recrutent encore en Ile-de-France avec Djamila Le Goff, responsable régionale d'Expectra.

Les métiers de la comptabilité/gestion/finance étaient déjà porteurs avant la crise, est-ce que les besoins se réorientent plus vers les compétences en contrôle des coûts ?

Effectivement, nous avons toujours autant de demandes en contrôle de gestion et depuis l'an dernier déjà nous avons de plus en plus de demandes de recrutement pour des postes d'achats et même de "cost-killer". Les entreprises souhaitent de plus en plus maîtriser leurs coûts et cette demande s'est accélérée en début d'année. Aujourd'hui, les entreprises se concentrent également sur leur équipe recouvrement pour limiter leur fragilité financière. En particulier dans les PMI/PME où il y a beaucoup de demandes pour des comptables clients. Les remplacements se font encore, les surcharges de travail sont encore absorbées par des embauches, des créations de postes ou des CDD.

 

Ce sont des fonctions vraiment stratégiques qui ne connaissent pas la crise ?

Globalement, les métiers de la comptabilité et de la finance sont les fonctions qui résistent le mieux à la crise. Les entreprises ne peuvent pas se passer de ces compétences et elles ont même plus tendance à les pérenniser pour se donner de la visibilité à moyen et long terme. Ce sont des métiers stratégiques qui aident les entreprises à réfléchir et à prendre des décisions sur leur stratégie. Il y a donc encore beaucoup d'opportunités d'emplois dans ces domaines et toujours autant de difficultés pour trouver les bons candidats. Les entreprises sont encore plus exigeantes qu'auparavant et ne veulent surtout pas se tromper sur les candidats à intégrer. Aujourd'hui, les processus de recrutement s'allongent et prennent en moyenne de 6 à 8 semaines.

Pour les métiers commerciaux, quelle tendance observez-vous ?

Des commerciaux, on en recherche toujours autant. Mais là aussi les entreprises sont plus exigeantes, Elles rencontrent plus de candidats pour un poste et multiplient les entretiens pour valider le candidat jusqu'en haut de la hiérarchie.

 

Est-ce que vous constatez plus de demandes pour les nouveaux métiers du web marketing ?

Oui, ce sont les compétences du marketing qui sont les plus recherchées actuellement. Aujourd'hui, le web-marketing c'est la vitrine de l'entreprise, le principal vecteur de communication qui va servir au développement de la marque et avoir un impact au niveau des ventes. Plus encore, les entreprises de Vente à Distance, qui sont les principaux recruteurs de ces métiers renforcent leurs effectifs de nouveaux talents. Ces compétences, au carrefour de l'informatique et du marketing, sont très pointues et très recherchées. C'est vraiment un métier d'avenir sur le long terme.

Concernant les métiers des ressources humaines et les fonctions juridiques, le contexte entraîne aussi une réorientation des missions ?

Dans la région parisienne, comme au niveau national, on manque toujours de professionnels de la paye. Il n'existe aucune formation à ce métier qui nécessite pourtant en autres la connaissance d'outils précis. Pour les autres fonctions la partie développement de compétences, formation interne prend aussi plus d'importance. Quant aux métiers juridiques ils se sont énormément professionnalisés depuis plusieurs années. Ils bénéficient aujourd'hui d'une reconnaissance plus grande.

Sur tous ces métiers vous ressentez un changement de tendance depuis le mois de juin, est-ce que cela augure d'une reprise des recrutements en septembre ?

Les carnets de commandes de nombreuses structures sont remplis. Mais comme nous sommes dans une crise financière, les entreprises doivent se débrouiller sans le soutien des banques. Cela entraîne une surcharge de travail pour les collaborateurs. Mais on ne pourra pas le faire éternellement sans renfort extérieur. Nous avons déjà constaté une reprise des missions d'intérim pendant le mois de juillet.

Sur l'Ile-de-France, je suis très optimiste pour le mois de septembre. Nous tablons sur un regain d'activité et une augmentation continue des demandes en intérim. Les entreprises vont peut-être s'autoriser à prendre des risques pour alléger la charge de travail de leurs équipes. Cela sera peut-être le déclenchement vertueux d'une spirale positive.

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