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Augmenter les salariés suffit-il à les motiver ?

Par Flavien Chantrel | Publié le 05/08/2015

Il y a quatre mois, le chef d’entreprise Dan Price instaurait un salaire minimum de 70 000 dollars par an dans son entreprise. Une mesure diversement apprécié des employés.

Pour motiver ses troupes, le patron de Gravity Payments, Dan Price, décidait fin mars de baisser son salaire de 90% pour augmenter le salaire minimum de ses salariés à 70 000 dollars (64 190 euros) par an. Sur les 120 employés que compte l’entreprise, 70 ont ainsi vu leur rémunération croître et même doubler pour 20 d’entre eux. Cette initiative a valu une couverture internationale à l’entreprise de Price. De nombreux CV ont été envoyés à l’entreprise et 12 nouvelles embauches réalisées. Pourtant, quatre mois après, le bilan est plus que mitigé. Si l’entreprise a pu gagner de nouveaux clients, certains ont été rebutés par ce coup de publicité. Mais c’est surtout du côté des employés eux-mêmes que cette politique passe mal. Certains ont même fait le choix de quitter Gravity Payments. Grant Moran, développeur web de 29 ans, explique au New York Times l’ambiance qui règne dans les bureaux : « Maintenant, les personnes qui viennent juste pointer sont payées autant que moi. Cela pénalise les plus performants au profit des membres de l'équipe les moins motivés ».

Comment rendre les salariés heureux ?

Maisey McMaster, 26 ans, ancienne experte financière chez Gravity Payments a fait le choix de quitter l’entreprise. Dans un premier temps l’annonce de son patron l’avait emballé. Mais très vite, elle a fini elle aussi par regretter que les moins qualifiés soient plus avantagés.

Un équilibre financier difficile

Côté finance, Dan Price pourrait aussi regretter son geste. Son frère, également co-fondateur de l’entreprise, lui a ainsi intenté en procès estimant que ses intérêts avaient été négligés. Il demande le rachat des 30% de parts qu’il détient toujours. Mais selon Price, les 2,2 millions de dollars de bénéfices de l’entreprise servent aujourd’hui à couvrir en grande partie les augmentations de salaire des salariés. Pas sûr qu’il puisse débourser les sommes en jeu ni régler les frais judiciaires. En tout cas, l’entrepreneur s’offre à nouveau à moindre frais une publicité à l’échelle mondiale…

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